Brouillons de pensées

IA

L'humain approche lentement, mais exponentiellement accéléré, du moment où les intelligences artificielles feront le travail de recherche de l'humanité. Les transhumanistes et autres appellent ce moment la singularité. La crainte de l'extinction de l'humanité (ou en tout cas d'un affrontement) est assez répandue, et compréhensible. Si l'on regarde la progression de la technologie depuis la plus vieille révolution industrielle (j'entends la machine à vapeur, il y a trois petits siècles), à l'époque ou Charles Babbage et Ada Byron imaginaient déjà un ordinateur polyvalent et programmable, il est évident que soit cette progression va saturer à un niveau stable, économiquement problématique, soit exploser vers le développement d'une vraie IA. Dans ce sens, les précautions que l'humanité doit prendre se doivent d'être calquée sur ce qui est efficace, c'est-à-dire l'évolution. Mais attention, l'évolution a mis des millénaires pour faire de l'homme un animal décent, mais un poil trop vite.

Si l'on regarde le comportement stéréotype de l'animal, le schéma simpliste de la vie pour se conserver est le suivant : un individu va tendre vers sa survie propre de façon quasi-prioritaire. Cet instinct de survie peut s'étendre à la famille ou les proches de l'individu. Cet instinct de survie peut s'étendre à la colonie ou le troupeau. Cet instinct peut s'étendre à l'espèce, pour enfin s'étendre à la vie. L'humain a presque été une réussite, sauf pour cette chose étrange qu'est la conscience de sa mort, ce qui a bien foutu en l'air le premier instinct quasi-prioritaire, partant de l'individu pour remonter difficilement jusqu'à la vie globale.

La société humaine commence à avoir de nobles ambitions quant à la survie globale, mais c'est ce que je disais, un poil trop tard pour être efficace. L'erreur à ne pas commettre, est donc de calquer trop naïvement l'algorithme évolutionniste pour espérer faire émerger la conscience de soi dans une machine (sous réserve que ce soit possible). Il faut la programmer de telle façon à ne pas avoir cette malédiction, qui est d'avoir un ego et une volonté de le conserver simultanément.